Les membres du Comité de Pilotage des Assises Nationales ont sillonné les grandes localités de l’île d’Anjouan pour sensibiliser la population sur les enjeux des Assises Nationales. Ils se sont rendus à Mutsamudu, Sima, Domoni et Mrémani, du dimanche 10 au mercredi 13 décembre. Une première phase de sensibilisation réussie.
Meeting de Mutsamudu
Les intervenants ont rappelé que les assises devraient permettre de trouver des solutions aux maux qui ont freiné le développement du pays, et qu’il était temps de se mobiliser pour échanger, dialoguer dans le respect et réfléchir sur les problèmes qui ont freiné le développement de l’archipel pour un meilleur avenir.
A Sima, Chabane Mohamed, membre du CPAN, a insisté sur l’indépendance du Comité de Pilotage et sur les différents thèmes qui seront abordés aux assises. Tout comme à Mutsamudu, il a rappelé que « les assises nationales n’ont pas forces de loi », sans doute pour répondre à ceux qui laissent entendre que les assises allaient aboutir à la suppression de la tournante.
« Les comoriens qui aspirent à un changement doivent prendre part aux réflexions »
« Si le chef de l’Etat voulait changer la constitution et supprimer la tournante, il aurait eu recours à un référendum », a fait observer Mme Sittou Raghadat, membre du CPAN, non sans rappeler que les Assises Nationales ont été initiées par la société civile.
Mme Sitou Raghadat, devant les habitants de Sima
« Nous avons un pays qui, après 42 ans d’indépendance, peine à se développer et à satisfaire les besoins de sa population. Doit-on rester les bras croisés ? Non ! C’est une initiative citoyenne et tous les comoriens qui aspirent à un changement doivent prendre part aux réflexions », a déclaré l’ancienne ministre, devant des milliers de personnes lors du rassemblement de Sima.
« Le débat se focalise sur la tournante alors que le comorien lambda a d’autres soucis plus importants »
Elle a regretté que le débat se focalise sur la tournante alors que le comorien lambda a d’autres soucis plus importants qui doivent être solutionnés. « Les pêcheurs, agriculteurs, les jeunes diplômés au chômage, les étudiants, les commerçants et opérateurs économiques, eux, ont d’autres priorités. Ils faut qu’ils saisissent cet opportunité pour s’exprimer », a-t-elle conclu.
A Mohéli, des rencontres ont également eu lieu, dans le cadre de la sensibilisation aux Assises Nationales. Nous y reviendrons, prochainement.
Partager la publication "Le CPAN a démarré la sensibilisation à Anjouan"